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Pesticides, quand notre assiette perd la tête

On en trouve partout. Dans les fruits, dans l’eau, dans l’air. Les pesticides, molécules de compagnie nous accompagnent désormais tout au long de notre vie. Ingrid Kragl de Foodwatch et Sophie Bordères de Générations futures font le point dans l’émission Melting Popote cette fois-ci particulièrement déprimante.

La semaine pour les alternatives aux pesticides arrivant à grands pas, toute la presse s’empresse de ressortir les chiffres qui font nous réfugier dans la première boutique biologique.  « Une vingtaine de résidus de perturbateurs endocriniens, en moyenne, essentiellement des pesticides, ont été trouvés dans les cheveux de 28 femmes d’Ile-de-France en âge de procréer, » indique une enquête rendue publique par l’association Générations Futures. « En moyenne, 21,35 perturbateurs ont été retrouvés par femme, dont 19,42 pesticides, » précise l’étude.

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« Il y a des pesticides dans 89% des points de mesures en eau de surface, renchérit le Ministère en charge de l’écologie. Dans 26% des points de mesures c’est même 20 pesticides et plus que l’on retrouve, dans + de 51% des points plus de 11 pesticides différents ! Au niveau des cours d’eau, 602 pesticides différents ont été identifiés. »

« Des résidus de pesticides sont présents dans près de la moitié des denrées consommées en Europe, mais pour la plupart dans les limites légales et probablement sans effet sur la santé, » tente de rassurer de son côté l’Autorité européenne de sécurité des aliments (l’EFSA).

Ca y’est la polémique du risque et des limites acceptables est lancée. Lionel, l’animateur de l’émission Melting Popote ressort un court extrait de vidéo de Marie-Dominique Robin où la journaliste rappelle comment ces fameuses limites maximales résiduelles ont été calculées. Plutôt sur un coin de table et au doigt mouillé en fait, pas vraiment de quoi nous rassurer. Sophie Bordères précise également qu’en 2008, dans le cadre d’une uniformisation européenne, les limites ont été tirées vers le haut, autorisant davantage de molécules dans nos assiettes.

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C’est grave docteur ? Sur son site Générations futures amasse les études comme sur la dangerosité des pesticides. Et n’en déplaise aux lobbyistes ce ne sont pas les associations qui divaguent. En 2012 un décret reconnaît officiellement le lien entre pesticides et Parkinson « Il est créé au vu de l’état des connaissances chez l’homme permettant d’établir un lien de causalité entre la maladie de Parkinson et les pesticides, » décrit le texte.

Les pesticides, ça craint. Tout le monde semble désormais au courant. Mais que fait la police s’interroge-t-on alors ? Là c’est la franche rigolade. « C’est le service vétérinaire de la DGAL (dépend du ministère agri et répression des fraudes) qui est en charge du contrôle précise Sophie. Mais il faut savoir qu’ils n’ont aucun moyens. En France, il n’y a que 2 salariés pour contrôler tous les produits (et protéger 66 millions de consommateurs). » Et si d’aventure, il leur arrivait de tomber sur une pomme dépassant les LMR, elle ne serait pas forcément sortie du circuit de distribution. Tout va bien madame la marquise !

Pour regarder l’émission Melting Popote en entier, c’est juste là :

 

2 commentaires

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  1. Quand nos politisions vont prendre des décisions responsables !!
    Sophie Bordères précise également qu’en 2008, dans le cadre d’une uniformisation européenne, les limites ont été tirées vers le haut, autorisant davantage de molécules dans nos assiettes.
    Quand est ce que les lobbyings comprendrons que s’ils nous rendent malade nous ne consommeront plus ….

  2. Chimie, les études de la peur !!
    Souvent dans les médias, la chimie est décrite comme le mal, les résidus, les perturbateurs… le cancer !!
    Le citoyen peut même légitimement se demander à quoi peuvent servir ces produits, sinon a ne faire que le mal ??

    Il y a « les marronniers de la farce » qui à longueur d’année, sous le couvert de lanceur d’alerte, distillent « leurs études » scientifiques, encore un bel exemple cette semaine !!

    la suite sur http://dumdum-cultivateur.blogspot.fr/2015/03/chimie-les-etudes-de-la-peur.html

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