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Réconcilier le monde

Alors que les dirigeants du monde entier s’apprêtent à trouver un accord sur le sort de notre planète, alors que tous les projecteurs sont braqués vers le ciel, le 13 novembre a mis le monde à terre.

Mitrailles. Pagaille. Entrailles. 

Devant la nouvelle, chacun s’est figé. Arrêté, stoppé net. La stupeur a fait place à la peur quand sont arrivés pour finir le dégoût et le désespoir. Alors on s’est dit qu’on allait tout plaquer. A quoi bon se battre pour une agriculture qui protège l’eau et la santé ? A quoi bon tenter d’agir sur les 20% des gaz à effet de serre que produit notre alimentation ? A quoi bon essayer de rendre la souveraineté alimentaire à ceux qui la produisent ici dans nos campagnes de Picardie ou à l’autre bout de la planète dans la forêt thaïlandaise ?

Pourtant on revient tout juste de là bas. De ces villages sans électricité, de ces champs à une heure de mobylette de la première épicerie. On y a vu des paysans planter des arbres au milieu de leurs cultures de riz pour produire les fruits de leur liberté et offrir aux occidentaux quelques bouffées d’oxygène supplémentaires. Cet air nécessaire qui aujourd’hui maintient en vie les 300 blessés sous les masques des hôpitaux parisiens.

Résistance. Assistance. Espérance. 

Aujourd’hui, ce sont des fusillades. Hier, c’est une mer qui se déchaîne au Japon, demain des torrents de boue qui ensevelissent les villages du Sud-Est. La terre tremble, la terre remue, la terre secoue. Le climat, du Nord au Sud, orchestre ses cris dans une partition qui perd son tempo. Les catastrophes naturelles s’enchaînent, déclenchées par des comportements humains qui, eux, ne le sont plus. Chaque jour, la terre nous met en garde par ses attentats à la planète.

Solidarité. Diversité. Unité.

Devant tant de violences, on pourrait se coucher et fuir au loin. Aujourd’hui, nous préfèrons prendre les armes. Recharger les mitraillettes qui tirent des graines, plantent de l’espoir et font pousser les idées. Continuer de semer la vie, ici et là.

Et surtout, ne pas détourner les urgences, ne plus les opposer mais les prendre en pleine face, à bras le corps, avec les mains, les pieds et les dents. Tous ensemble, à 6 comme à 9 milliards.

La planète connaît plusieurs mondes, il est temps de les réconcilier.

 

3 commentaires

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  1. Merci un article qui redonne de l’espoir.
    Mais sous ce prétexte fallacieux de l’état d’urgence la Préfecture de Paris a interdit la Marche pour le Climat du dimanche 23 novembre et celle du 12 décembre lors de la COP21 ! C’est une volonté politique de faire taire les écocitoyens, un déni de démocratie ! https://alternatiba.eu/appel-pour-le-maintien-des-mobilisations-citoyennes-pour-le-climat/
    Il n’y a pas deux poids deux mesures, le Préfet de Paris autorise le maintient de l’ouverture des théâtres, des cinémas, des restaurants, des cafés, des marchés de Noël, des écoles, des lycées et des universités qui sont des lieux rassemblant des victimes potentielles d’attentat.

    1. Je suis bouddhiste de NICHIREN.Notre finalité c’est de créer les conditions pour une paix mondiale et le bonheur de l’humanité avec l’avènement d’une communauté d’humain.Mais dans l’urgence il faut entrer en résistance et ne pas accepter que l’on supprime la vie qu’elle qu’elle soit.UNE SEULE VIE VAUT PLUS CHER QUE TOUTES LES RICHESSES DU MONDE

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