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Le camping chez l’habitant, ça vous tente ?

Vous cherchez des idées pour voyager cet été ? Testez le gamping, le camping chez l’habitant. Authenticité assurée !

Elisabeth Frot, retraitée de la petite commune de Valmondois dans le Val d’Oise n’a pas hésité. L’an passé, elle découvre à la télé le concept de gamping, contraction du mot garden et camping et se rue sur son ordinateur. En trois clics, elle inscrit son jardin sur le site internet de la jeune société et rejoint la tribu des 800 hôtes. « J’ai reçu cet été un couple de quadragénaires de l’Est de la France venu découvrir Paris. Ils ont planté leur tente dans mon jardin, c’était un moment très agréable. »

Pendant trois jours, Elisabeth leur met à disposition douche et toilettes mais aussi sa piscine et leur sert le petit déjeuner. « Le dernier jour, il a plu. Comme ils m’ont trouvée sympa, ce sont eux qui ont préparé le repas. Et puis on a dîné tous ensemble dans ma salle à manger. » Pour Elisabeth, le gamping lui permet de rencontrer un petit peu de monde « je suis isolée sinon » mais aussi de mettre un peu de beurre dans les épinards. « J’ai fixé la nuitée à 12 euros par personne + 5 euros pour le petit déjeuner, ça me fait un petit plus. Si c’était un service gratuit je ne le ferai pas. »

Des terrains pour planter ses sardines partout dans le monde.
Des terrains pour planter ses sardines partout dans le monde.

Dans ce système, à l’instar de Airbnb le site de locations d’appartements et de maisons entre particuliers, ce sont les hôtes qui fixent leur prix. La procédure est archi simple. On s’inscrit comme hôte ou comme campeur et les discussions se font alors naturellement via la plateforme web. Seule contrainte : ne pas accueillir plus de 6 tentes et 20 personnes « sinon on entre dans la catégorie des campings professionnels », témoigne Joseph Léopold, le fondateur du site. Le service Internet à ses débuts gratuit prélève désormais une commission de 15% pour pouvoir non seulement proposer un paiement en ligne mais aussi développer de nouvelles fonctionnalités, comme la certification des terrains, un développement à l’étranger, des accueils pour les cyclotouristes…

Joseph, campeur sauvage devant l’éternel, a eu l’idée en rentrant un jour de vacances. Trouvant porte close à son arrivée, il plante la tente dans son jardin, passe un moment inoubliable et se jure de créer un site internet dans les plus brefs délais. Le jeune diplômé lance un appel à financement sur le site de KissKissBankBank collecte 4000 euros et se lance. Deux ans plus tard, 800 hôtes et 5000 gampeurs ré-inventent le camping chez l’habitant. Ca vous tente ?

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Article paru précédemment dans l‘Echo du Parc, le magazine du Parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse.

4 commentaires

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  1. Bravo Elisabeth! la pauvre dame se sent tellement isolée qu’elle monnaye, par des prix exorbitants, la présence des gens! Merci vieille pince et n’oublie pas de leur facturer le PQ la prochaine fois!
    Et le couchsurfing dans tout ça? À accueillir des gens chez soit, autant le faire gracieusement et partager son habitat avec eux. Je trouve ça un peu bête de regarder quelqu’un planter sa tante alors qu’on pourrait tout simplement lui offrir l’hospitalité à l’intérieur…
    Ces pseudo bonnes idées me dépassent.
    Un peu de savoir vivre et de générosité borde!.

  2. Merci Alice de rappeler que l’hospitalité est un bien précieux à sauvegarder. Percevoir, par exemple, 1,50 € pour la douche me paraît correct mais jamais, je ne demanderai de l’argent en échange d’un coin d’herbe dans mon jardin !

  3. ça fait des années que le réseau Warmshowers existe, où des cyclovoyageurs accueils gracieusement dans leur jardin ou leur maison d’autres cyclovoyageurs… Gratuitement ! C’est un système basé sur la solidarité et le plaisir de la rencontre et du partage. Et de la réciprocité : j’accueille et un jour je serai accueillie. Même si je comprends le concept, je trouve dommage qu’on en arrive à monnayer l’hospitalité. Cette dame se sent seule, mais 12€/pers/nuit pour camper dans un jardin, c’est presque le camping…
    Alice, qui accueille des gens gratuitement sans en faire un concept marchand

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