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Dico franco/ruche pour briller dans les dîners

Les abeilles font-elles rougir les tomates ? Le bœuf est-il le mari de la vache ? Combien de moutons broutent dans un mètre carré ? Si vous voulez briller en société et engager une folle discussion autour de la Ruche qui dit oui ! voilà les 5 premières définitions du dico franco/ruche.

A comme ABEILLE
Bah oui un dico franco/ruche ça commence forcément par cet insecte là. Si les abeilles se font de plus en plus nombreuses dans les communautés de consommateurs, dans la vraie vie, c’est plutôt l’inverse. Elles tirent leur révérence par milliard sur notre planète, empoisonnées par les pesticides notamment. Et c’est grave docteur ? Plutôt car les abeilles sont les championnes de la pollinisation. Rappelons pour ceux qui auraient séché leurs cours de SVT que lorsqu’une abeille se pose sur une fleur, elle se retrouve pleine de pollen (les graines mâles) fixé à ses pattes arrières. Généralement la bestiole poursuit sa course, s’arrête sur une autre fleur, repart. A chaque fois, elle décharge sans s’en rendre compte le pollen qu’elle a récolté. Et hop ni vu ni connu, les graines mâles se retrouvent sur les pistils qui contiennent les graines femelles. Pas besoin de vous faire un dessin : graine mâle + graine femelle = bébé fleur = fruit.

abeille

B comme BIO
Vous expliquer la signification du logo AB, quel affront ! Tatata, ce n’est pas aussi simple que ça. Rappelons que le label « AB » créé en 1985 est la propriété exclusive du ministère de l’agriculture. L’estampille distingue les produits composés d’au moins 95% d’ingrédients issus du mode de production biologique, c’est-à-dire sans pesticides et respectueux des rythmes de la nature, de l’animal… et est accordé par des organismes certificateurs indépendants du genre Ecocert ou Qualité France. Ouais, d’accord, ça on sait. Le truc, c’est que depuis le 1er janvier 2009, le cahier des charges AB a dû s’aligner sur celui du label européen (vous savez la feuille faite d’étoiles) et a perdu au passage quelques exigences franco-françaises, surtout concernant l’élevage (sans pour autant changer de logo). Un exemple ? Avec l’Europe, les éleveurs ne sont plus obligés de produire la nourriture de leurs porcs ou leurs volailles sur l’exploitation. Un autre ? Trois traitements antibiotiques par an sont désormais acceptés. Devant tant de lest, la Fédération nationale d’agriculture biologique a planché pendant plusieurs mois avec les acteurs les plus militants du secteur et a accouché d’un nouveau logo : Biocohérence. Top du top en matière d’exigences biologiques, il ne tolère pas un gramme d’OGM (le label AB autorise 0,9% d’OGM accidentel par ingrédient), impose que les aliments labellisés soient composés de 100% d’ingrédients bio, ne veut que des exploitations 100% bio. Entre autres. Quand on peut faire simple…

pommes1

C comme CSA
Rien à voir avec le sablier audiovisuel des hommes politiques, le CSA qui nous intéresse désigne les Community Supported Agriculture. Ces ancêtres des Amap sont apparus aux Etats-Unis en 1985, un quart de siècle après les Teikei au Japon. L’idée ? Mettre en relation un groupe de consommateurs avec un ou plusieurs producteurs. Les premiers s’engagent à payer à l’avance leurs achats (souvent des paniers de légumes), les seconds à fournir des produits locaux et de qualité. Et contrairement aux idées reçues, on ne trouve pas que des panais mais souvent une formidable diversité. En France, les Amap ont un peu plus de 10 ans et cartonnent de Lille à Bordeaux. On en compte aujourd’hui 1600, soit plus de 66 000 familles et près de 270 000 consommateurs.

D comme DIVERSITÉ

Au début du XXe siècle, on pouvait croquer dans la Belle fille de la Creuse, la Bouche cul ou la Vedette du Béarn, soit près d’un millier de pommes différentes. Aujourd’hui, seulement une vingtaine de variétés sont présentes sur les étals. Pire encore, la Golden (37?%), la Gala (16?%) et la Granny Smith (11?%) écrasent les variétés locales. No comment.

E comme EXTENSIF


Dans les Ruches, on mange souvent des bêtes issues d’élevages extensifs. On se réjouit pour elles mais en fait on n’en sait rarement plus. Les scientifiques parlent d’élevage extensif lorsque les bestioles mangent uniquement (ou presque) ce qu’elles trouvent dans les prés et qu’elles sont très peu à l’hectare. Combien ? Ca dépend de l’animal et de son UGB (l’unité de gros bétail dans le jargon). Attention, ça devient technique. L’UGB étalon est celle d’une vache de 600 kg qui produit 3000 litres de lait par an. Il faut savoir qu’une truie = 0,5 UGB, un bovin entre 6 mois et 2 ans = 0,6 UGB, un mouton ou une chèvre de plus de 6 mois = 0,15 UGB, une oie = 0,014 UGB. Vous suivez ? Donc, dans les pâturages extensifs, la charge en bétail doit être comprise entre 0,15 et 1,40 UGB/ha (selon qu’il s’agisse des critères de l’Union européenne ou des naturalistes). Bref, on vous épargne les calculs mais en gros, sur un hectare de prairies, s’il y a à l’année moins d’1,4 vaches, moins de 9,3 moutons et moins de 100 oies (et que tout ce petit monde n’est pas réuni), il s’agit d’un élevage extensif.

A suivre…

Merci à OaKoAK pour les photos.

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