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Dico franco-ruche pour épater dès l’apéro (de F à J)

Vous êtes incollable sur la sexualité des pâquerettes, imprenable sur les règles de 3 des UGB à l’hectare (voir chapitre 1 du dico franco-ruche), on poursuit l’alphabet Franco-Ruche aussi subjectif qu’éclectique. Cette semaine, leçon numéro 2, de F à J.


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F comme Famine, FAO, duFumier
Comme ça ce n’est pas le chapitre le plus réjouissant de cet abécédaire. Près d’un milliard de personnes dans le monde souffrent de la faim, c’est-à-dire selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qu’elles n’ont pas leurs 2200 kilocalories quotidiennes nécessaires dans leur assiette. La bonne nouvelle, parce qu’il y en a une, c’est que ce n’est pas une fatalité, juste un système à remettre dans l’ordre. « Pour nourrir modestement mais correctement un être humain, il faut disposer annuellement d’environ 200 kilos de céréales, explique Marc Dufumier, ingénieur agronome et expert auprès de la FAO et de la Banque mondiale. Or, nous produisons chaque année en moyenne dans le monde plus de 330 kilos de cette nourriture par habitant. Il y a donc de quoi nourrir tout le monde. » Comptablement donc il est possible d’éradiquer le mot famine. Pour le spécialiste, la solution s’appelle agroécologie, un concept cher à Pierre Rabhi. Une sorte de bon sens paysan que l’industrie agroalimentaire a consciencieusement déréglé. « Qualité des aliments, fixation des populations paysannes, respect de l’environnement et – contrairement aux idées reçues – garantie, voire amélioration des rendements : le bio n’est pas un caprice de bobo, assure Marc Dufumier. C‘est plus que jamais la voie de l’avenir. » Toutes les preuves sont à retrouver dans son dernier ouvrage « Famine au Sud, malbouffe au nord, comment le bio peut nous sauver. » Pédagogique, illustratif et terriblement optimiste. F comme futur ?

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G comme Glyphosate ou david contre Goliath
Son nom de scène ? Le Round Up ou (N-(phosphonométhyl)glycine, C3H8NO5P), une des inventions de Monsanto pour désherber sans avoir à se baisser. Dans le monde, le glyphosate est l’herbicide le plus vendu. En France, c’est aussi l’une des trois substances chimiques que l’on retrouve le plus dans nos cours d’eau. Depuis quelques années, les études se succèdent pour montrer que la bête ne s’attaque pas qu’aux grenouilles mais qu’elle pèse aussi lourdement sur notre santé (malformations foetales, troubles endocriniens et j’en passe). En 2012, l’Europe devait revoir sa copie mais a finalement repoussé la ré-évaluation de la molécule à 2015. En attendant l’espoir vient du Conseil d’Etat qui, le 6 mars dernier à la demande des associations, exige le réexamen du Roundup Express de Monsanto. Pourquoi ? Car le géant de l’industrie phyto a oublié de prendre en compte dans son évaluation l’un des composants actifs du produit : l’acide pélargonique. Le Ministre de l’agriculture dispose désormais d’un délai de 6 mois pour réexaminer la demande d’annulation de l’autorisation de mise sur le marché du Round Up® Express, vendu aux jardiniers amateurs. Espoir, espoir…

H comme Hectare
L’hectare est à l’agriculteur ce que les 140 caractères sont aux twittos : une unité de référence. Généralement quand on est né sur le macadam, c’est une unité que l’on a du mal à imprimer. C’est pourtant simple, un hectare est égal à 100 mètres x 100 mètres, soit 10 000 m2. Pour mémo, c’est un peu plus grand qu’un terrain de foot (105 m x 68 m = 7 140 m2). Vous vous en souviendrez ?

I comme Ignorants
Il détrône tous les articles sur le vin bio, tous les Gault Millau. Les Ignorants est une bande dessinée que l’on boit jusqu’à la dernière page sans jamais avoir la gueule de bois. Le pitch ? Etienne Davodeau est auteur de bandes dessinées et ne connaît presque rien au vin. Richard Leroy est vigneron et quasiment inculte en BD. Pendant plus d’un an, ces passionnés ont ouvert en grand leurs livres, leurs bouteilles et leurs cultures et partagé leurs passions. Les Ignorants dresse le récit de leur initiation croisée. Il y est question de ceps, de bouteilles, de caves, de biodynamie et de bulles. « Je ne suis pas chercheur, ni biologiste, et encore moins sorcier, je suis vigneron, explique David Leroy page 89. Je sais une chose : les vins qui me parlent le plus sont issus de la biodynamie. Ceux qui m’ont fait découvrir la biodynamie sont tous des gens de grande valeur humaine sur le plan humain : attentifs, respectueux, humbles, ça compte vachement. »

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J comme Joue de boeuf
Délicieuse pièce du pot au feu, la joue de boeuf vient-elle vraiment des pommettes d’un mâle châtré ? Des bajoues oui, d’un mâle pas forcément. Car le bœuf en langage boucher désigne la viande bovine dans son intégralité. En anglais une « cow » court dans les champs et un « beef » se déguste dans l’assiette. En français, c’est pareil. Dans le bœuf, il peut y avoir du veau (une jeune de moins d’1 an), du broutard (un veau qui n’a brouté que de l’herbe jusqu’au sevrage), de la génisse (un veau femelle de moins de 30 mois), du taurillon (un jeune mâle), du bouvillon (le même version castré), du taureau (un mâââle qui en a) ou un vrai bœuf (qui lui n’en a plus).

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